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TG2 Dossier spécial : Flux migratoires et Europe
En intro, rappel de trois dates clés concernant la juridiction internationale et le suivi des migrants "forcés" :
1946 : fondation de l'OIR (Org° Internationale pour les Réfugiés) pour gérer les migrations européennes d'après la 2nde Guerre mondiale. Près de 40 millions d'Européens sont alors déplacés (anciens déportés et prisonniers de guerre, civils revenant chez eux, soldats capturés envoyés en Russie, ...).
1949 : Déclaration universelle des DH, suite à la Shoah et aux persécutions qui l'ont précédée
- Article 13 : 1) Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État. 2) Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
- Article 14 : 1) Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays. 2) Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations unies.
28 juillet 1951 : Convention de Genève sur le statut de "réfugié"
« Article premier - A. Aux fins de la présente Convention, le terme « réfugié » s'appliquera à toute personne : (...) 2) Qui craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n'a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner. »
Rappels chronologiques :
Source : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/refugies/situation-gen.shtml
Autres données chiffrées (source : Le Monde)
Dossier très complet (septembre 2015 sur Les décodeurs, Le Monde) :
La réalité en chiffres pour 2014-2015
Vidéo du Monde, sur les raisons du départ, les conditions de migration et les problématiques actuelles :
Cartes sur Table : comprendre les migrations... par lemondefrÉlément de définition : "migrant" et "réfugié"
La sémantique pose un problème : le migrant est en mouvement, tandis que le réfugié est doté d'un statut reconnu après étude et enquête. Les migrants actuels ne peuvent être tous des réfugiés (statut final) mais sont sans doute pour beaucoup d'entre eux des exilés et des persécutés (causes initiales).
Autre point : le migrant est intégré actuellement dans un mouvement de groupe ; le réfugié renvoie à un statut plus individuel, conféré au cas par cas. Les migrations actuelles vers l'Europe impliquent une perception chiffrée de la masse en mouvement (tous sont des migrants) mais ne peut produire une compréhension de leur parcours (combien seront réellement des réfugiés).
Le risque est celui d'un glissement sémantique, rassemblant "migrants" et "immigrés", les seconds étant connotés péjorativement ; les craintes peuvent plus largement s'emparer du phénomène. Les migrants ne s'assimileraient pas et resteraient prisonniers d'un statut d'étranger en terre européenne.
Un tel glissement sémantique se retrouve au sujet des termes de "migrant politique", "réfugié politique" puis "demandeur d'asile" :
Le phénomène des réfugiés s'amplifie, et témoigne du caractère nodal de la guerre en Syrie, aux enjeux géopolitiques globalisés et sans précédent au Proche et Moyen-Orient
La crise de 2015 en cartes :
Migrants : la crise européenne expliquée en cartes par lemondefrÉvolution de l'immigration clandestine vers l'Europe de l'Ouest :
révélatrice d'une mobilité en dents de scie
Comprendre l'immigration clandestine en une carte par lemondefrLa répartition proposée des migrants-réfugiés au début de septembre 2015 :
chiffres et proportionnalité par pays européen
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