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Par florian guille le 25 Août 2015 à 09:54
Compétence du socle visées
→ Identifier, localiser : "Nommer et localiser les grands repères géographiques" ; "Nommer et localiser un lieu dans un espace donné"
→ Changer les échelles et mettre en relation : "Repérer un lieu ou un espace sur des cartes à échelles ou systèmes de projection différents" ; "Mettre en relation des faits ou événements de nature, de périodes, de localisations spatiales différents" ; "Confronter des situations historiques géographiques"
→ Organiser et synthétiser des informations : "Réaliser des cartes, croquis, et schémas cartographiques, des organigrammes, des diagrammes et schémas fléchés, des graphes de différents types "; "Rédiger un texte (ici, une légende organisée) construit et argumenté en utilisant le vocabulaire géographique spécifique"
Différencier croquis et schémas
Pour rappel, les croquis s’appuient sur des fonds de carte donnés. Vous reconnaissez un croquis au fait que la forme d’un territoire n’est pas représentée par des figures géométriques, mais reprend les contours réalistes du pays ou de la région en question. Le croquis simplifie évidemment les contours, les tracés des littoraux ou des frontières, mais ressemble au réel.
Le croquis est donc plus précis, alors que le schéma peut être dessiné à main levée : c'est une simplification géométrique de l'espace considéré.
L'intérêt du schéma est d'être une représentation très synthétique, abstraite et facile à saisir en (quasiment) un clin d’œil. Le schéma est un ensemble de tracés permettant d’exprimer visuellement des processus. Il fait appel à des codes de dessin, mais intègre aussi du texte : c’est une technique explicative et médiatrice efficace, ce que toute entreprise de communication valorise d’ailleurs.
Objectifs
→ Pourquoi schématiser ou représenter par des croquis ?
L’Histoire vise à expliquer des processus et des événements passés, dans leur complexité ; elle permet d'établir des passerelles et des héritages avec les temps qui sont révolus.
La Géographie se focalise, elle, sur l’étude des relations entre les sociétés et leur espace. Aussi, quoi de plus naturel que de spatialiser les phénomènes, ou de produire un rendu cartographique des idées que vous voulez exprimer.
L’épreuve (Histoire-)Géo au Bac est certes une épreuve de rédaction, mobilisant des compétences "littéraires", mais renvoie aussi à la spatialisation scientifique de la géographie : on se rapporte à des données mesurables, quantifiables, observables (dans le temps et) dans l’espace.
Dessiner des phénomènes dans l’espace, cartographier et schématiser, c’est faire preuve d’esprit logique
Comment représenter : éléments de méthodologie
Prenons l'exemple de la baie de Tokyo :
À gauche, un ensemble trop dense en informations visuelles, informations qui ne sont d’ailleurs pas utiles pour une épreuve de Bac. À droite, moins d’informations, mais plus de clarté dans la reconnaissance des villes principales de l’espace métropolitain de Tokyo. Cela vous permet, en plaçant moins d’informations, d’en ajouter d’autres (par exemple, les losanges grisés, pour figurer les principales places portuaires).
L’espace ainsi dégagé vous amène à compléter lisiblement votre production schématique :
Cinq règles d'or peuvent être suivies pour assurer la réussite de votre production :
#1→ Une nomenclature à indiquer
Spatialiser des phénomènes sans indiquer les lieux n’a pas de sens : l’espace que vous décrivez est réel, consistant, fiable. La nomenclature, c’est-à-dire les noms de lieux et de zones représentées, est obligatoire sur le croquis comme sur le schéma. À vous de faire preuve de parcimonie et de synthèse, pour ne pas tout localiser, mais sélectionner ce qui répond au sujet.
#2 → Des intersections à soigner
Vous l’avez déjà expérimenté : accumuler des figurés dans un espace restreint n’est pas évident. Ainsi… Une aire urbaine (grand cercle) + une métropole (petit carré) + un hub (triangle) + un espace culturel (étoile) + des axes de transport (doubles lignes), cela peut donner des résultats forts différents si vous entrecroisez ou non les lignes ! Voir ci-dessous :
À gauche, un rendu confus car les lignes se superposent s’opacifient les unes les autres. À droite, la distinction entre éléments permet de ne pas voiler la lecture et de la rendre ordonnée.
#3 → Apporter du relief au dessin
La représentation graphique fonctionne si elle met en évidence ce qui est présent dans l’espace, aussi il faut :
- Hiérarchiser les informations et donc les figurés : bien lire le sujet au préalable
- Savoir jouer sur les volumes, les contours et les formes : rendre visible ce qui doit l'être
Bon à savoir : pour être lisible, il faut privilégier des contours foncés / appuyés et des intérieurs clairs (c’est le principe du clair-obscur) ; il faut aussi colorier les grandes surfaces avec des tons pastels, afin de permettre aux figurés ponctuels de ressortir.
#4 → Privilégier la cohérence, respecter les normes et les codes
La cartographie est codifiée : c’est un ensemble de normes à respecter sous peine d’être sanctionné(e) au baccalauréat (et même pendant l’année). Les figurés ne peuvent être tous employés pour représenter un même lieu ou espace : un espace urbain, une gare ou un axe routier ne peuvent être dessinés de la même manière.
Figurés ponctuels, linéaires, de flux et de surface ; variation cohérente de ces figurés (taille, teintes, formes) ; respect de la trame de départ au sein d'une série (pour représenter les variations de densité, changer la teinte de la plage colorée et ne surtout pas mélanger plages colorées et hachures pour ce même phénomène).
Vous trouverez toujours dans votre manuel de géographie une table des codes de figurés et de couleurs. Reportez-vous à ce dossier.
#5 → Produire un dessin soigné et lisible
Le correcteur sera bien entendu attentif à la qualité minimale du dessin : sans attendre de vous un palette de couleurs digne d’un artiste du Quattrocento, il souhaite trouver des données faciles à identifier, des mots lisibles et au final un rendu général propre.
D’où l’utilisation d’outils corrects pour se lancer dans ce type de travail.
Munissez-vous de crayons et stylos de bonne qualité ; à noter que le fluo, les pointes larges et les crayons mal taillés garantissent tout sauf un bon résultat…
Le normographe est évidemment fortement recommandé :
Sur le site de Jacques Muniga : un normographe solide et dédié pour un coût minime de 7 euros.
Commander sur : http://geographie-muniga.org/Normographe.html
Sachez enfin qu'il faut pour certain(e)s d'entre vous retenir sa force en dessinant, et user de pondération si vous voulez placer entre douze et quinze figurés par schéma…
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